Paris le 7 mars 2007
RECONDUCTION DE LA GRÈVEJEUDI 8 MARS
Après les mouvements de grève du 29 novembre et du 31 janvier, le SNTPCT, le SNTR-CGT et le SGTIF-CGT, nous avons décidé conjointement d’appeler à la grève l’ensemble des ouvriers et techniciens ce mercredi 7 mars.Nous avons indiqué que si les syndicats de producteurs persistaient dans leurs positions avant et à l’issue de cette journée, nous examinerions l’opportunité de la reconduction du mouvement de grève.
Aujourd’hui, l’ensemble des syndicats de producteurs persiste dans leurs positions,
à savoir :
Le 5 mars, l’Union des Producteurs de Films, l’UPF, nous a adressé une lettre renouvelant ces propositions.
Le SPI et l’AFPF sont restés sur leurs positions et indiquent qu’ils ne signeront pas les barèmes de salaires minima actuellement en vigueur.
L’Association des Producteurs Indépendants, API, indique ne pas souhaiter signer la grille de salaires mais précise que dans tous les cas, ses adhérents l’appliquent.
La Chambre Syndicale des Producteurs de Films, signataire de la convention Collective et des grilles de salaires, mène la danse, renie sa signature et a fait siennes ces propositions.
Dans ces conditions, nos 3 organisations appellent l’ensemble des ouvriers et techniciens, sur tous les films,
à reconduire la grève, le jeudi 8 mars et à refuser toute récupération le samedi.
La démesure
Manifestement, il apparaît aujourd’hui que les syndicats de producteurs ne jouent pas seulement leur argent, mais celui de leurs bailleurs de fonds, aux ordres de qui ils sont, et qui animent leur politique sociale.
Ne sont-ils que les masques des grands argentiers du Cinéma français ?
Le Fonds de soutien de l’Etat, automatique et sélectif, le Fonds de soutien des régions, enfin, le Crédit d’impôt que vient de leur accorder l’Etat et qui représente 8 à 10 % du coût d’un film : ceci ne leur suffit pas.
Ils veulent paupériser l’ensemble de nos professions, quitte à détruire le corps professionnel du Cinéma français. Ils en sont à vouloir nous soustraire le salaire de quelques heures de travail hebdomadaires.
Comment les ouvriers et techniciens ne se déclareraient-ils pas en grève ?
Comment pourraient-ils accepter que demain leurs salaires soient abaissés de 20 à 30 % ?
Quel ouvrier, quel technicien peut envisager d’accepter que les salaires correspondant à nos fonctions et qualifications professionnelles, reconnues et établies dès 1950 soient aujourd’hui dévalorisés, déqualifiés et abaissés de 20 à 30 % ?
Quel mépris affiché à l’égard de nos professions, de nos qualifications, de notre savoir professionnel, technique et artistique !
C’est nous, ouvriers et techniciens qui sommes les artisans du Cinéma français, avec les auteurs et les artistes.
Non au chantage des syndicats des producteurs.
Forts de notre unité et de notre détermination,
nous vous appelons à reconduire la grève ce
jeudi 8 mars.
Vendredi 9 mars se tient la réunion de négociation de la Commission mixte. Sans prise en compte de nos revendications, nos organisations aviseront et organiseront un nouveau mouvement de grèves successives.
Il en va de notre existence professionnelle et sociale.
Aucun ouvrier, aucun technicien ne saurait manquer à l’action.
Nous voulons :