Le SNTPCT a adressé le 27 novembre à l’ensemble des syndicats de Producteurs (APC, UPF, API, SPI, AFPF, APFP) un courrier pour leur demander de proroger l’application de la Convention collective ouvriers et techniciens jusqu’à la conclusion d’un Accord de révision.
À ce jour, le 10 décembre 2008, nous attendons toujours leur réponse…
Les syndicats de producteurs doivent impérativement signifier la prorogation de l’application de la Convention collective ouvriers AU-DELA DU 31 DECEMBRE 2008 et techniciens AU-DELA DU 30 AVRIL 2009.
SI LA DENONCIATION DEVAIT ARRIVER A ECHEANCE ?
Les accords de retraite que notre syndicat a négociés et signés en 1991 avec les Syndicats de producteurs de la Production cinématographique portant le taux de cotisation de 4 à 8 % (l’un des accords les plus importants que le syndicat ait signés) seront remis en cause et la cotisation réduite au taux de droit commun.
Quel ouvrier, quel technicien pourrait accepter de voir le montant de sa retraite complémentaire diminuer de moitié ?
et au 1er janvier 2009, pour les ouvriers :
plus de Convention, plus de salaires minima garantis,et au 1er mai 2009, pour les techniciens :
plus de Convention, plus de salaires minima garantis.
Quel ouvrier, quel technicien peut accepter de n’avoir comme seule garantie que le Code du travail et le SMIC ?
Nous ne voulons pas croire que les syndicats de producteurs prendront cette décision.
En effet, la seule réponse des ouvriers et techniciens du syndicat et
des ouvriers et techniciens, pris dans leur ensemble, ne pourrait être que la grève.
Dans le cadre des négociations qui se poursuivent, depuis des mois les syndicats de producteurs jouent le pourrissement.
TOUT A LA BAISSE :
Ils remettent sur la table de la négociation, la question des films dits « fragiles » :
Rappelons que notre syndicat considère que cette question n’a aucun lien avec les négociations de la Convention collective et des grilles de salaires minima.
Il rappelle que ce n’est pas aux ouvriers et techniciens de financer les films pour lesquels les producteurs n’ont pas été en mesure de garantir leurs financements.
La Convention et les salaires minima doivent s’appliquer sur tous les films sans exception.
Rappelons que notre syndicat a été le seul à faire des propositions au Ministère, au CNC, aux syndicats de producteurs pour instituer un soutien complémentaire et spécifique permettant aux producteurs ne réunissant pas la totalité du financement de leur film le recours à un crédit à taux zéro garanti par le CNC.
Si les syndicats de producteurs continuent à refuser réellement de négocier :
seule la détermination des ouvriers et techniciens à répondre massivement par des
arrêts de travail permettra :
OUVRIERS ET TECHNICIENS,
Le temps n’est pas à s’interroger, il est à l’action,
Il est à faire front, à s’unir, il est à se rassembler professionnellement dans le
syndicat pour défendre nos salaires,
Nous voulons vivre de nos salaires
Nous ne laisserons pas jeter à la poubelle soixante-dix ans de droits et d’acquis que les anciens nous ont légués.
Paris, le 10 décembre 2008