Convention collective de la production cinématographique et de films publicitaires
En fin de l’année dernière, s’est ouverte la négociation relative aux salaires minima garantis des permanents des sociétés de production (CDI / CCD de droit commun).
Depuis la signature du Titre IV en juillet 2016, l’augmentation cumulée y compris celle qui vient d’intervenir est de 6,13 % excepté les 2 premiers niveaux.
Il manque encore 12,80 % ! C’est en effet ce que les minima du Titre IV auront perdu en 9 ans au regard de l’inflation !
Lors de la négociation nous avons par ailleurs émis la demande que cette revalorisation éventuelle ne concerne pas seulement les salaires minima, mais s’applique également aux salaires réels, ce que nous revendiquons depuis l’institution du Titre IV.
Nous sommes la seule Organisation à faire cette demande.
En effet, les sociétés de production sont en très grande majorité de petites structures qui ne disposent ni de CSE, ni d’accord propre de revalorisations des salaires. Celles-ci relèvent alors du gré à gré.
Sur ce point les Syndicats de Producteurs émettent un refus catégorique, se limitant à proposer 2 % de revalorisation des grilles de salaires minima et une hausse au-dessus du SMIC pour les deux premiers niveaux, ce que nous avons jugé bien insuffisant, notamment au regard de leurs montants actuels, significativement inférieurs le plus souvent aux salaires pratiqués.
Ayant constaté cependant que nous étions dans l’incapacité d’obtenir par l’action une amélioration de leur proposition, ayant considéré :
– que nous ne devions pas faire peser sur les permanents le refus des 3 Syndicats de producteurs de revaloriser les salaires du Titre II, ce qui relève d’une autre question, indépendante de celle des permanents,
– et que, s’agissant d’une amélioration, certes insuffisante, il était préférable d’entériner 2 % de hausse plutôt que rien.
Le SNTPCT se trouve ainsi seul signataire partie salariés de l’accord de revalorisation des permanents pour 2025. Tant qu’à faire, même au regard des 12,80 qui manquent, 2 % sont mieux dans notre poche, plutôt que dans celle des Producteurs lorsque nous sommes payés aux minima.
Paris, le 13 mars 2025